Encore proche de la noyade il y a un mois, il semblerait que le changement de direction ait créé un electrochoc au sein du premier organisme de formation professionnel de France et lui ait permis de sortir la tête de l’eau…provisoirement.
Car le mal qui touche l’AFPA est double. Confrontée à la réforme de l’attribution des marchés publics, notamment ceux des conseils régionaux qui assuraient jusque là 50% de son chiffre d’affaire, l’AFPA doit gérer à la fois une adaptation de son business modèle et mettre en oeuvre une nouvelle organisation interne.
Suite à la réforme, les conseils régionaux ne règlent plus les prestations par subventions mais sur présentation de factures. Or, alors que ses caisses étaient vides, l’organisme n’avait pas expédié pour plusieurs dizaines de millions d’euros de factures.
La nouvelle direction a ainsi pu régler provisoirement les problèmes de trésorerie et permettre à l’AFPA de disposer d’un répit de quelques mois. Mais le mal est profond et si une professionnalisation profonde de l’association n’est pas opérée rapidement, l’inertie d’une machine animée par près de 10 000 salariés finira par l’entrainer vers le fond.