Les éditeurs étrangers sont perdus sur le marché français de la formation

Le salon du e-learning, ilearning Forum ouvrira ses portes du 31 Janvier au 1er Février 2012 à l’espace Champerret à Paris. Mais alors que ces solutions de formation à distance cartonnent un peu partout dans le monde, la France les boude et continue d’organiser une grande majorité de ses formations en présentiel ce qui déboussole les éditeurs étrangers nouveaux venus qui ont parfois du mal à adapter leur offre à notre marché.

La France est l’exception dans le marché mondial de la formation. Organisé et financé  depuis plus de trente ans, le marché français de la formation est mature, structuré et plus développé que dans la plupart des autres pays. Nos sociétés ont pris le pli. Elles ont l’habitude d’envoyer leur personnel en formation tous les ans et connaissent les atouts qu’elles peuvent en tirer : « ce n’est pas une charge mais un investissement ». Et de toute façon, elles n’ont pas le choix, on ne le dira jamais assez : si vous ne profitez pas de l’argent que vous versez pour la formation continue, vous financez la compétitivité de vos concurrents!

Du coup, la question fondamentale qui se pose lors du choix d’une formation ne va pas porter sur son coût mais sur son retour sur investissement. On préfèrera souvent mettre quelques centaines d’euros de plus pour être inscrit sur LA formation de référence plutôt que de choisir une solution moins chère mais moins pointue (en faire moins mais en faire mieux).

Ainsi, les solutions de e-learning, souvent considérées comme des formations light faisant perdre du temps car moins performantes, sont boudées par les sociétés françaises. Elles sont également boudées par les salariés qui d’une part, ont pris l’habitude de prendre le temps de s’arrêter une semaine pour suivre leurs formations et, d’autre part, ne veulent pas d’une formation qui viendrait se greffer à leur temps de travail existant, voire pire, à leur temps personnel.

Et certains éditeurs internationaux, nouveaux venus sur le marché français, n’y comprennent rien. Pourquoi ces français ne veulent pas de nos formations qui cartonnent partout ailleurs dans le monde?

Il sont d’ailleurs souvent également perdus sur le marché de la formation en présentiel. Hors de nos frontières, ils font la loi, facturent les intras exclusivement au nombre d’inscrits sur la session, imposent que la prestation soit payée avant même qu’elle ne soit délivrée, etc… mais tout cela ne fonctionne pas en France.
Un marché très concurrentiel, des sociétés habituées à consommer de la formation et une legislation qui cadre le fonctionnement de la formation font que leur offre ou leurs conditions générales de vente sont inaplicables ou inexploitables chez nous.

Il leur faudra souvent au moins une bonne année pour s’en rendre compte ce qui laisse le temps aux organismes en marque blanche de s’organiser et de prendre de précieuses parts de marché et une certaine légitimité.

Nouveaux éditeurs, faites donc confiance aux spécialistes du marché français, vous y gagnerez en temps et en profitabilité!

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